À New York, les États Unis reçoivent dans leur capitale internationale — qui est aussi celle de l’empire Trump — leurs affidés. Pour distribuer les bons et les mauvais points.
Mais sont-ils réellement si puissants ?
L’impasse sur le Moyen-Orient et l’Ukraine, le refus de la transformation écologique de l’économie, ainsi que l’incapacité à comprendre la demande des peuples de voir leur autonomie respectée ont glacé une salle qui s’attendait à entendre des énormités.
S’exprimant à la tribune des Nations unies, qui célèbrent cette année leur 80e anniversaire, Donald Trump s’est livré ce mardi 23 septembre à une critique de l’institution — et de l’Occident.
S’éloignant fréquemment de son texte, il a prononcé un discours de plus d’une heure, soit quatre fois le temps qui lui était imparti.
Il y a six ans, à la même tribune, Trump avait prononcé un discours structuré et enflammé.
Aujourd’hui, à cause d’un problème technique, il a commencé par faire du stand-up.
Tourner en dérision les Nations unies plutôt que de répondre aux critiques — est-ce le signe d’une victoire ?
Seulement en partie.
En effet, lorsque le prompteur a de nouveau été opérationnel et que le discours a cessé d’être un « rant » de meeting politique pour redevenir un exposé argumenté de doctrine, l’écart entre la position des États-Unis et celle du reste du monde est apparu saisissant.
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