Les turbulences et les conflits menacent la stabilité de l’ordre mondial. Quelle est la réaction du Sud global face à ces risques ?
La réponse du Sud global à ces risques de fragmentation peut être analysée comme prenant deux formes principales : l’une politique, le multi-alignement, l’autre économique, visant à réduire les risques (de-risking). Par le multi-alignement, les pays du Sud cherchent à élargir leurs alliances avec les principaux pôles mondiaux, en se libérant des contraintes idéologiques du passé afin de réduire les risques géopolitiques. La réduction des risques passe par le renforcement de la coopération économique au sein du Sud. Cette Note de l’Ifri analyse et illustre ces réponses.
La globalisation a offert un cadre de stabilité et de prospérité pour l’ordre global à partir du milieu des années 1980 et jusqu’à la grande crise financière des années 2008 et 2009. Cette phase a été marquée par une croissance relativement élevée associée à une grande stabilité macroéconomique.
L’inflation a été maîtrisée après une envolée dans les années 1970, les grands équilibres étaient stables et l’endettement faible. Mais le succès de cette « norme globale » ne se limitait pas à ce contexte
macroéconomique et à cette longue période de stabilité. Il comportait en effet une transformation structurelle de l’économie mondiale avec l’avènement des chaînes de valeur globales qui vont offrir le cadre d’une croissance globale partagée. Cette nouvelle division internationale du travail va ouvrir
la voie à une croissance forte dans les pays du Sud et contribuera largement au phénomène de l’émergence.
Lire l’analyse complète : Multi-alignement et de-risking. Les réponses du Sud global à la fragmentation du monde