La Russie, une puissance crépusculaire ?

Février 2022 : le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie et l’échec de son « opération spéciale » d’invasion, couplés à l’effet de sanctions occidentales de grande ampleur, semblaient révéler au monde les limites de la puissance russe. Deux ans plus tard, le conflit s’est mué en une guerre d’attrition dans laquelle la Russie a l’avantage de la masse et du « recul stratégique ». Toutefois, son économie paraît avoir dans une large mesure résisté au choc des sanctions.

Aussi avons-nous souhaité examiner les tendances de fond à 5-10 ans de la Russie : quelles trajectoires se dessinent sur les plans économique, démographique, militaire et politique ? Si les premiers résultats révèlent, dans une certaine mesure, un déclin inévitable de la puissance russe, encore faut-il comprendre à quelle échéance et selon quelles modalités.

Pour tenter d’apporter des réponses à ces questions, nous avons procédé à une longue enquête de terrain auprès d’un grand nombre de personnalités et d’experts, en privilégiant notamment les sources russes, mais aussi en interrogeant les acteurs économiques, ceux toujours présents sur le territoire comme ceux ayant fait le choix d’en partir. Il en résulte le portrait d’une puissance crépusculaire. La résilience de son économie, ses capacités militaires redoutables et sa volonté politique de redéfinir les structures de l’ordre mondial, font durablement de la Russie une menace dangereuse pour l‘Occident et, en particulier, pour l’Europe.

Lire la note de synthèse, Institut Montaigne : La Russie, une puissance crépusculaire ?